Autopsie d'un sans-papiers, Olivier las Vergnas


Il y a quelques jours, j'ai reçus un mail m'invitant à "jeter un oeil à http://sanspap.fr", signé par un certain OLV, chose faite, et quelques jours plus tard, livre dévoré en quelques heures.
Il s'agit bien d'un roman d'anticipation, mais le sujet étant tellement d'actualité que l'on peut se laisser prendre au piège. Où commence la fiction et où s'arrête la réalité. A lire absolument...

Quand le centre de rétention a disjoncté, toute la technologie s'est arrêtée un instant, comme si le cours du temps avait un hoquet un silence d'une ou deux secondes. Puis les serrures se sont mises à cliqueter. Un solo de verrous électrique, une mutinerie automatique. Tous les enfermements qui renonçaient. La débâcle du monde carcéral. J'ai entendu des centaines de claquements métalliques... plus ou moins sourds, plus ou moins lointains. Au dessus de moi, à gauche, derrière, partout. Et a nouveau le silence. Le premier à débouler a été un grand rasta qux yeux écarquillés. Après lui, beaucoup de gens se sont mis àtraverser la pièce. Toutes les portes avaient été déverouillées, tous les bracelets marquaient " out of order". Des dizaines de sanspaps couraient dans tous les sens...

La Route, Cormac McCarthy


Dans le monde dévasté de l'apocalypse, un jeune homme et son père errent sur une route, affrontant le froid, la pluie, la neige, fuyant toute présence humaine. En un voyage crépusculaire, poussant leur chariot rempli d'objets hétéroclites, ils marchent vers la mer. Prix Pulitzer 2007.

V pour Vendetta



Un récit terrifiant et visionnaire traitant de la perte de la liberté et de l'identité dans un monde totalitaire.
Situé dans une Angleterre post-thatchérienne qui s'est jetée dans un bras du fachisme, ce livre nous confronte à la claustrophobie sociale qui naît du totalitarisme et de l'obsession sécuritaire, et met en scène un pouvoir rédempteur de l'esprit humain qui se rebelle.

Traité sur les miroirs pour faire apparaître les dragons


L’autre jour, à la bibliothèque, la vie de Martin a basculé.
Dans un souffle comme une caresse, Marie lui a dit qu’elle l’aimait. Qu’elle voulait sortir avec lui. Elle, Marie, la fille qui rend le monde plus monde et le coeur démen
t. Avec lui, Martin.
Forcément, Martin est tombé amoureux. Tout pouvait être oublié, le futur sans espoir et la mort de sa mère, les excentricités de son père et la survie au collège, et même le prochain enterrement-barbecue de son chien. Martin a dit oui, oui et encore oui.
Cela a duré soixante minutes.
Puis, Martin et Marie sont redevenus de simples amis.

Parce que Marie s’était trompée. Parce que l’amour ne s’explique pas. Parce que l’existence est une saleté de terrain vague dépeuplé. Parce que le coeur de Martin est un gruyère rempli de fantômes et de dragons.


Paroles de Verdun




Février 1916. L’enfer de Verdun aura duré 10 mois. Bravant la censure débordée par des millions de lettres, les soldats livrent avec beaucoup de lucidité l’atrocité que fût la bataille la plus symbolique de la première guerre mondiale : Verdun.
Paroles de Verdun illustre avec humilité et émotion le quotidien des tranchées et les sentiments de ces hommes au destin souvent tragique. Confidences, dernières volontés, déclarations d’amour ou d’effroi...
Une histoire à mille voix, illustrée par de grands noms de la BD : Bézian, Chabouté, Lauffray, Martin, Parel, Paty, Rabaté, Varanda...

Disneyland




Si on conviait neuf auteurs au pays de Mickey?

C'est le pari surprenant qu'on relevé neuf auteurs de talent pour offrir aux lecteurs un recueil de nouvelles inédites, inspirées d'un séjour à Disneyland.

Un regard littéraire, original et décalé sur la première destination touristique européenne.

Joseph sous la pluie, Mano Solo





Dehors il pleuvait.
Joseph était là sur le plancher avec la même bave qu'hier. On devait être bien avancé dans l'après midi et avec ce temps de merde il faisait déjà presque nuit. Joseph ouvrit les yeux. C'était lui, Joseph dans ce monde pourri de merde, dans cette vie à la con. Joseph sous la pluie. Joseph la plaie. Joseph le fugitif. Le mort qui parle. Le mort qui ouvre un oeil. Le mort, qui se lève. Le mal de tête du mort. Enfin tout comme d'ab, quoi.